Le fortin de Bezeros
LE FORTIN DE BEZEREOS SUR LE LIMES TRIP0L1TAIN,
PAR M. ALFRED MERLIN,
DIRECTEUR HONORAIRE DES ANTIQUITÉS DE LA TUNISIE,
CORRESPONDANT DE L'ACADÉMIE.
Au mois de mai 1919, M. le colonel Donau, commandant militaire des territoires du Sud Tunisien, a fait à Sidi Mohamed Ben Aïssa, au Sud-Est du Chott El-Djerid (60 kilomètres de Kébilli), des découvertes fort intéressantes dont il a bien voulu me communiquer les résultats
que j'ai l'honneur de présenter en son nom à l'Académie.
Les restes antiques que cet officier, infatigable et heureux explorateur du Sud Tunisien, avait pu reconnaître sur ce point au cours de précédentes recherches1, comprenaient en particulier un puits et un fortin séparés par une petite distance et cachés sous de hautes dunes de sable que le vent déplace.
1° En 1919, auprès du puits, le travail du vent avait mis au jour une « pierre écrite » que le colonel Donau n'eut pas de peine à identifier : c'était la partie gauche d'une dédicace dont il avait trouvé au même endroit, onze ans plus tôt, la partie droite brisée en deux morceaux qui se rejoignent l'un au-dessous de l'autre ; l'inscription est maintenant à peu près entière : il subsiste un vide aux quatre premières lignes, le fragment supérieur de la partie droite étant sensiblement plus court que le fragment inférieur ; de plus, certaines lettres ne sont plus distinctes, soit à ces lignes, soit aux cinq suivantes qui sont complètes, mais où la surface épigraphe est très usée vers le milieu.
que j'ai l'honneur de présenter en son nom à l'Académie.
Les restes antiques que cet officier, infatigable et heureux explorateur du Sud Tunisien, avait pu reconnaître sur ce point au cours de précédentes recherches1, comprenaient en particulier un puits et un fortin séparés par une petite distance et cachés sous de hautes dunes de sable que le vent déplace.
1° En 1919, auprès du puits, le travail du vent avait mis au jour une « pierre écrite » que le colonel Donau n'eut pas de peine à identifier : c'était la partie gauche d'une dédicace dont il avait trouvé au même endroit, onze ans plus tôt, la partie droite brisée en deux morceaux qui se rejoignent l'un au-dessous de l'autre ; l'inscription est maintenant à peu près entière : il subsiste un vide aux quatre premières lignes, le fragment supérieur de la partie droite étant sensiblement plus court que le fragment inférieur ; de plus, certaines lettres ne sont plus distinctes, soit à ces lignes, soit aux cinq suivantes qui sont complètes, mais où la surface épigraphe est très usée vers le milieu.